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S1E280: Pire erreur de Warren Buffett : l’achat de Berkshire Hathaway ?

S1E280: Pire erreur de Warren Buffett : l’achat de Berkshire Hathaway ?

Update: 2025-12-05
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GESTIONNAIRES EN ACTION. L’achat de Berkshire Hathaway (BRK.B, 503,23 $US) a probablement été la pire décision d’investissement du légendaire Warren Buffett, à en croire François Rochon, président et gestionnaire de portefeuille de Giverny Capital.

L’actuel président et chef de la direction de Berkshire Hathaway, âgé de 95 ans, quittera son poste à la fin de l’année pour ne conserver qu’un rôle de président du conseil d’administration.

François Rochon, fervent admirateur de Warren Buffett et actionnaire de Berkshire Hathaway depuis de nombreuses années, relate la carrière du milliardaire, amorcée en 1956.

C’est neuf années plus tard, en 1965, qu’il acquiert l’entreprise qui allait lui servir de véhicule pour bâtir sa fortune évaluée à 150 milliards de dollars américains (G$US) selon Forbes et à 151 G$US selon Bloomberg.

«Un point important est survenu en 1967, lorsqu’il a acheté sa première compagnie d’assurance, National Indemnity. Ça a été un peu le point de départ de toute l’activité d'assurance qui est devenue très importante avec le temps pour Berkshire», soutient François Rochon.

Grâce au capital accumulé, il s’est porté acquéreur du prestigieux quotidien Washington Post en 1974, alors que les marchés boursiers vivaient des moments difficiles. Il a revendu la publication 40 ans plus tard.

 

Nombreux admirateurs

Au fil des ans, Warren Buffett s’est forgé une excellente réputation sur les marchés financiers, selon François Rochon, le rendement annuel moyen de 20% sur 60 ans de Berkshire Hathaway est unique dans l'histoire du capitalisme, ce pourquoi il a autant d’admirateurs à travers le monde.

«C'est phénoménal, mais il a en plus réussi une telle performance en restant très intègre. Il a toujours traité tout le monde de façon juste. Il n'a jamais non plus spéculé», dit-il.

Le gestionnaire de portefeuille ajoute que Berkshire n’a pas seulement investi dans les actions, mais a aussi acheté des entreprises en totalité. «La façon avec laquelle il gère ces entreprises, par son intégrité et ses valeurs d’investisseur à très long terme, ça suscite beaucoup d'admiration», raconte-t-il.

Il reconnaît que le milliardaire lui a servi de modèle lorsqu’il s’est lancé dans le monde de l’investissement, avant même la création de Giverny Capital en 1998.

«J'ai découvert Warren Buffett, il y a plus de 30 ans et de 1992 à 1993, j'ai tout lu ce que j'ai pu trouver sur lui : tous les livres, tous les articles, même ceux qui avaient été écrits dans les années 1960 et 1970. J'ai vraiment voulu comprendre la source de son succès», explique-t-il.

 

De bons et de mauvais coups

Citant le meilleur coup du milliardaire, François Rochon estime que l’achat de National Indemnity a été très important, lançant les activités de Berkshire dans le domaine de l’assurance.

«À l’inverse, si on posait la question à Warren Buffett, je pense qu'il dirait que sa plus grande erreur fut d’acheter Berkshire Hathaway, alors une entreprise qui évoluait dans l’industrie du textile. Il a eu l'intelligence de prendre le capital et d'investir dans d'autres industries, mais pendant plusieurs années, il a conservé des activités de textile et cette partie n'a pas été un bon placement. Il aurait probablement beaucoup mieux fait de simplement démarrer une compagnie d'assurance de zéro et probablement que les rendements auraient été encore meilleurs», raconte-t-il, concédant qu’il puisse être difficile de critiquer un rendement annuel moyen de 20% sur 60 ans.

Il ajoute que le milliardaire a commis des erreurs par omission, entre autres en n’achetant pas d’actions de Google, aujourd’hui Alphabet (GOOGL, 317,62 $US) peu après l’introduction en Bourse de l’entreprise en 2004.

«Ne pas acheté un titre et voir sa valeur être multipliée par 50 ou plus sur 15 à 20 ans est souvent bien plus dommageable que d’investir dans une entreprise qui offre ensuite des rendements modestes», juge-t-il.

 

Liquidités de 350G$US

François Rochon affirme que Greg Abel, qui succèdera à Warren Buffet au poste de président et chef de la direction de Berkshire Hathaway à la fin de l’année, partage totalement la philosophie d'investissement de son mentor.

«Une des choses à surveiller, c'est que la société a beaucoup de liquidités. La société a vendu beaucoup d’actions récemment et a accumulé des liquidités sans faire d’acquisition, évaluées à 350 G$US. Je pense que Warren Buffett a voulu faire un peu table rase pour la prochaine équipe de direction. Ça leur donne des occasions extraordinaires advenant que les marchés boursiers baissent. L'avenir me semble très bon», dit-il.

Il précise qu’en plus de Greg Abel, les directeurs de l’investissement Todd Combs et Ted Weschler, qui gèrent une partie des portefeuilles, vont bien prendre le relais.

 

*Le balado «Gestionnaires en action» a reçu un honneur, étant reconnu en juin dernier dans le Top 100 des meilleurs balados sur les marchés financiers en ligne par la société américaine Million Podcasts.

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